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« ON NE PEUT PAS FAIRE CONFIANCE AUX JEUNES »

POURQUOI DEVONS-NOUS CESSER DE LES SOUS-ESTIMER?

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Female faces with text saying Be Seen Be heard

Les jeunes ne se sentent pas représentés, parce qu’ils ne le sont pas. À maintes reprises, les politiciens en habits gris n’osent prendre aucun risque – ils reprennent les mêmes slogans et ressortent les mêmes politiques fatiguées. Alors, les jeunes ne se présentent pas aux bureaux de vote. Le ressentiment s’accentue entre les générations. Et nous tournons en rond, possiblement durant des décennies, alors que notre culture politique semble bloquée. Entretemps, la pile de problèmes urgents qui couvent dans le monde ne fait que grandir.

Nous avons imaginé une meilleure façon. Le moment n’a jamais été plus opportun pour que les générations allient leurs forces. À ce moment, ce sera épique et nous sommes à peu près sûrs que ce sera amusant. Nous n’avons aucun doute qu’en travaillant ensemble, nous réussirons à tout accomplir. Par contre, pour que cela fonctionne, les jeunes ont besoin d’avoir une voix. C’est à nous de leur en donner une.

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MAIS IL Y A UN PROBLÈME

De nombreuses personnes, y compris certains jeunes, pensent que nous avons tort. Elles prétendent que les jeunes ne sont pas assez matures pour être inclus. Que leurs « cerveaux ne sont pas assez développés ». « On ne peut pas faire confiance aux jeunes »; « Ils ne se manifesteront pas », « Ils ne sont pas assez sérieux », disent-elles. Nous avons déjà entendu ces arguments. Croyez-le ou non, les gens donnaient les mêmes raisons pour refuser aux femmes le droit de vote il y a plus de cent ans.

Au premier plan de tout mouvement social important, il y a toujours eu un cœur de détracteurs et de personnes ne sachant que dire « et si », qui amènent l’arrière-garde profondément attachée au statu quo. Il est très facile d’user de cynisme au sujet de choses qui ne sont pas encore arrivées, mais nous savons que froncer les sourcils ou rouler des yeux ne suffiront pas à régler les problèmes du monde. Nous devons sortir des sentiers battus.

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Nous faisons campagne pour la justice sociale depuis près de 40 ans et nous avons fait nos devoirs. Dans son rapport de programme commun, l’Organisation des Nations Unies inclut des recommandations pour un « engagement significatif, diversifié et efficace des jeunes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Organisation des Nations Unies, y compris par le biais d’une meilleure représentation politique et en transformant l’éducation, la formation axée sur des compétences et l’apprentissage continu. »

Les experts s’entendent pour dire que les jeunes sont la solution. Les arguments pour les exclure de la démocratie deviennent de plus en plus faibles. Nous ne pensons pas qu’ils se comparent. Nous nous sommes donc permis d’en analyser quelques-uns ici.

Elles disent : « Les jeunes ne sont pas assez responsables »

 Nous disons : Assez responsables pour quoi? Les jeunes de partout au monde possèdent toutes sortes d’obligations sérieuses. Tous les jours, des millions d’entre eux contribuent au système, la société les traite comme des adultes et leurs proches se fient à eux. Ils travaillent souvent fort, ils paient des taxes. Certains jeunes deviennent des aidants pour les membres vulnérables, jeunes ou vieux, de leur famille. D’autres contribuent au revenu de leur ménage ou se joignent même à l’armée. Pas exactement ce qu’on appelle libre comme l’air.

D’un autre côté, si les jeunes n’adhèrent pas aux règles de la société, ils paient pour. Dans certains pays, on considère qu’il est acceptable de punir les enfants pour des crimes plusieurs années avant qu’ils ne puissent légalement voter. Au R.-U., en Australie, en Suisse, à Singapore, en Nouvelle-Zélande, en Irlande et à Hong Kong, l'âge de la responsabilité pénale est 10 ans. Aux É.-U., où la responsabilité est déterminée selon l’état, l'âge varie entre 6 ans et 12 ans.

Elles disent : « Les jeunes ne s’intéressent pas à la politique »

Nous disons : Les gens soutiennent que les jeunes ne s’intéressent pas à la politique, mais c’est un peu le problème de la poule et de l'œuf. Leur point n’est pas valable. La participation des jeunes dans la politique est loin d’être parfaite. L’adhésion aux partis politiques est à la baisse et il y a une diminution du taux de participation aux élections parmi les groupes de jeunes électeurs. Cependant, alors que l’âge moyen des députés à travers le monde est de 53 ans, pouvez-vous les blâmer de ne pas se sentir comme faisant partie de la conversation?

Il serait beaucoup plus facile pour les cyniques d’accuser les jeunes d’apathie si ces derniers ne se manifestaient pas ailleurs, ne protestaient pas ensemble et ne criaient pas dans des porte-voix au sujet d’enjeux qui leur tiennent à cœur. Les jeunes nous ont déjà démontré qu’ils pouvaient être des défenseurs passionnés et engagés. Ils ont collaboré partout dans le monde pour défendre la planète, leurs communautés et les plus vulnérables de la société. Ils travaillent peut-être de façon différente, se connectent en ligne et en dehors des canaux habituels, mais ils suggèrent des solutions créatives aux problèmes de la société, mais les politiciens n’écoutent toujours pas.

Elles disent « Les jeunes sont facilement influençables »

Elles disent : « Les jeunes ne sont pas assez informés »

Pour que les systèmes politiques fonctionnent pour tous, les personnes qui prennent des décisions doivent refléter la diversité des communautés qu’elles représentent. Lorsque les systèmes sont inclusifs, les gens participent. C’est pourquoi nous devons envisager de retirer certains des obstacles qui handicapent en premier lieu les jeunes, comme l’âge minimal pour présenter sa candidature ou les seuils relatifs aux fonds minimums de campagne nécessaires pour briguer une charge publique.

Nous savons que les jeunes qui défendent leurs communautés deviennent des citoyens plus actifs et plus engagés. Ils voient de leurs propres yeux ce dont les communautés ont besoin et commencent à penser aux façons de régler ces problèmes. Si ce sont des changements que nous voulons, nous allons avoir besoin de joueurs dans l’équipe, dotés de toutes sortes de compétences. Nous aurons besoin de dirigeants communautaires, de cerveaux d’affaires créatifs et de politiciens intelligents en formation. Comme le dit le dicton : « Vous ne pouvez pas être ce que vous ne voyez pas » — nous devons donc offrir aux jeunes des opportunités éducatives qui feront d’eux les dirigeants de demain.

La participation aux prises de décisions communautaires est l’un des moyens les plus importants pour modifier le tissu de la société. Alors, voulez-vous vous retrouver en compagnie des cyniques à hausser les épaules durant dix autres années? Souhaitez-vous vraiment dire aux jeunes qu’ils ne méritent pas une voix? OU voulez-vous faire partie du changement et vous joindre à nous pour les défendre du mieux que vous le pouvez?

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Apprenez-en davantage sur les raisons pour lesquelles nous faisons campagne pour que les jeunes aient une voix dans la vie publique.

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